Le Parc national de la Comoé, patrimoine mondial et réserve de biosphère, situé au Nord-Est de la Côte d’Ivoire, est sous l’influence de plusieurs activités anthropiques. Ces agressions anthropiques influent négativement sur la diversité biologique de cette aire protégée notamment celle de la faune. En vue de contribuer à une meilleure gestion de cette aire protégée, une étude des indices de menace sur cette faune y a été réalisée. La collecte des données s’est faite à travers la méthode des marches de reconnaissance, de 2016 à 2018, sur une distance totale parcourue de 35381 Km. Au total, quatre types d’agressions anthropiques ont été identifiés dans tout le Parc avec une forte concentration de ceux-ci dans les zones Sud-Est, Est, Nord et au Nord-Est du Parc. Ce sont, par ordre d’importance de fréquence d’observation, les indices d’orpaillage (55 %), les indices de braconnage (16 %), les indices de transhumance (7 %) et ceux de la pêche (1 %). Le taux de rencontre de ces indices varie significativement d’une année à une autre. En outre, les taux de rencontre des indices d’orpaillage sont nettement croissant (2016 : 0,015 indice/km ; 2017 : 0,03 indice/km ; 2018 : 0.044 indice/km) pendant que ceux des trois autres
indices ont décru au cours de ces trois années consécutives.
Mots clés : Parc national de la Comoé, Agressions anthropiques,
Indices d’orpaillage, Indices de braconnage, Indices de transhumance,
Indices de pêche.