Editorial

Le Programme d’Appui Stratégique à la Recherche Scientifique, après la création de la Revue des Sciences Sociales (RSSPASRES), met à la disposition des chercheurs, des enseignants-chercheurs et du monde de la Science, en général, une autre revue : la Revue de l’Environnement et de la Biodiversité (REBPASRES) pour contribuer à la promotion des Sciences environnementales.

Cela témoigne de la volonté du PASRES de s’intégrer dans la chaîne de diffusion et de valorisation des savoirs et des résultats de la Recherche. Après les Cops 21 et 22, on peut comprendre aisément le choix de créer une revue dans le domaine de l’environnement et de la biodiversité : s’investir dans les recherches portant sur le sujet le plus controversé de ce début du XXIème et constituant pourtant l’une des plus grandes préoccupations des sociétés contemporaines. Elles sont condamnées à la protection et à la sauvegarde de l’environnement et de la biodiversité.

Pendant longtemps les hommes ont cru devoir leur vie à la nature à laquelle ils participaient comme sujets et objets. Avec la conception mécaniste, matérialiste et économiste, l’environnement devient l’ensemble hostile des éléments qui constituent le voisinage d’un être vivant ou d’un groupe d’origine humaine, animale ou végétale et qui sont susceptibles d’interagir avec lui directement ou indirectement. C’est ce qui entoure, ce qui est aux environs.

Nous convenons maintenant avec la tradition et les Anciens que l’Environnement et la Biodiversité sont plus que cela : depuis les années 1970 le terme environnement est utilisé pour désigner le contexte écologique global, c’est-à-dire l’ensemble des conditions physiques, chimiques, biologiques, climatiques, géographiques et culturelles au sein desquelles se développent les organismes vivants et les êtres humains, en particulier. L’environnement inclut donc l’air, la terre, l’eau, les ressources naturelles, la flore, la faune, les hommes et leurs interactions.

Aujourd’hui, avec les nombreux problèmes de santé, de sécurité alimentaire et de changement climatique, provoqués par la pollution et les catastrophes technologiques, nous réalisons que l’environnement et la biodiversité constituent le seul milieu connu, nécessaire à l’existence des hommes, pour subvenir à leurs besoins naturels.

De plus en plus, nous prenons conscience que la nature, vers quoi font route l’environnement et la biodiversité, dont dépendent encore les hommes pour assumer leur nature de vivant est devenue, elle-même, de plus en plus dépendante. Sur la planète Terre, la « Catastrophe Naturelle Majeure », (CNM), est devenue le danger que surveillent avec angoisse les scientifiques pour la maîtriser définitivement.

De Kyoto à Marrakech, la volonté de trouver des accords politiques sur le Climat avec les Cops témoigne que la protection de l’environnement et de la biodiversité est devenue aussi une préoccupation des politiques. Or, le politique se tient dans l’essentiel et l’urgence. Les problèmes liés à l’environnement et à la biodiversité sont donc, pour nous, des problèmes exigeant des solutions urgentes et immédiates qui ne sauraient attendre.

 

Dr Sangaré Yaya, Secrétaire Exécutif du PASRES