Structure de la mangrove et qualité physico chimique du substrat dans le Parc Marin des Mangroves de Muanda en RD Congo

Qualité des ressources naturelles et des écosystèmes

Résumé:

La destruction des mangroves est un fléau de grande envergure qui prend de l’ampleur ces décennies et menace l’équilibre de ces écosystèmes. L’objectif de cette étude était d’étudier la structure de la communauté de Rhizophora racemosa et R. mangle du PMM ainsi que l’influence du substrat sur le développement de ces végétaux afin d’envisager les possibilités de sa restauration. Des inventaires floristiques
ont été réalisés dans trois mangroves selon le degré de dégradation, à partir de douze parcelles par formation végétale. Des paramètres physico-chimiques ont été mesurés dans l’eau à partir d’un trou de 20 cm de profondeur creusé au centre de chaque parcelle. Deux espèces de palétuvier (Rhizophora racemosa et R. mangle) ont été inventoriées. La mangrove intacte a présenté les meilleures valeurs de densité,
de diamètre, de surface terrière et de hauteur. La proportion des tiges de régénération naturelle est de 88,73% dans la mangrove de type 2 contre 19,51% dans la mangrove de type 3. Malgré ce pourcentage élevé de régénération naturelle, la densité des palétuviers est pourtant faible dans la mangrove de type 2, Le pH et la salinité n’ont pas présenté de différence significative entre les trois formations végétales. En revanche, le sol est meuble dans la mangrove intacte et compact dans les mangroves dégradées. Cette structure compacte réduirait
la capacité de reconstitution des palétuviers. La nature de substrat compact serait un frein à la régénération naturelle.
Une régénération assistée serait indiquée pour reconstituer les espaces dégradés.
Key words : Parc Marin de Mangrove, Palétuviers, Régénération,
République Démocratique du Congo

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