Structure et association spatiale de Lacosperma secundiflorum et de Eremospatha macrocarpa à proximité de la forêt classée de N’zodji (Côte d’Ivoire)

Gestion durable des ressources naturelles

En Côte d’Ivoire, l’utilisation la plus importante des rotins est l’artisanat. Deux espèces de rotins notamment Eremospatha macrocarpa (G. Mann & H. Wendl.) H. Wendl et Lacosperma secundiflorum (P. Beauv.) Kuntze largement exploités sont menacés. Pour mieux cerner cette réalité, la structure spatiale de ces deux espèces est essentielle car elle détermine l’environnement local autour de chacun des individus. Ainsi, l’objectif de la présente étude est de contribuer à la gestion et préservation des rotins par l’étude de l’influence des interactions
entre les deux espèces sur leur mode de répartition. La fonction du premier et second ordre K de Ripley a été utilisée pour analyser les données collectées sur trois parcelles de superficies différentes. Il s’agit de la parcelle 1 (150 m x 150 m), de la parcelle 2 (160 m x 220 m) et de la parcelle 3 (160 m x 200 m), situées dans la forêt classée de N’Zodji. Cette forêt se trouve à 100 km d’Abidjan et à 40 km de la ville d’Alépé. Les résultats révèlent d’une façon générale, une répartition spatiale agrégative chez les deux espèces de rotins, tous les stades confondus dans les trois parcelles. La répartition en agrégats des individus pourrait s’expliquer par le mode de dispersion des graines. Ensuite, une analyse bivariée a montré une attraction entre ces deux espèces, E. macrocarpa et L. secundiflorum, sur l’ensemble des
trois parcelles. Tenant compte des comportements de ces deux espèces, on suggérerait leur association en cas d’enrichissement
des parcs agroforestiers.

Mots clés : Eremospatha macrocarpa, Laccosperma secundiflorum,
Ripley, Côte d’Ivoire, Rotin.

Kouakou AAF · Kouassi KI · Konan KM · Traoré AS