L’objectif de cette investigation était d’étudier la variabilité spatio-temporelle de la biomasse végétale et des propriétés physico-chimiques et biologiques des sols suivant la conversion des forêts en plantations de palmier à huile. Les travaux de terrains ont été conduits dans les forêts secondaires (témoins) et les plantations de palmier de 13, 20 et 39 ans, avec trois répétitions pour chaque type d’utilisation du sol et classe d’âge. Sur chacune des parcelles, la biomasse végétale a été déterminée en délimitant des placettes de 23 m × 23 m. Les carottes de sol
(0–10 cm) ont permis l’extraction de
la mésofaune. Les macroinvertébrés du sol (0–10 cm) ont été collectés par l’intermédiaire de monolithes. À cela, s’ajoute les mesures physico-chimiques du sol. Les résultats ont montré que la transformation des forêts en plantations de palmiers conduit à (i) une baisse de la biomasse végétale, de l’abondance et de la diversité des organismes du sol, et (ii) une compaction du sol, après 39 ans de conversion. La structure des organismes édaphiques est impactée par les propriétés physico-chimiques du sol et la biomasse végétale. Par comparaison à la forêt, la baisse de la qualité du sol des plantations était due à la réduction de la biomasse végétale et à la perturbation des sols durant le planting, les défriches et le labour. Toutefois, cette investigation souligne une amélioration des propriétés physicochimiques et biologiques du sol dans les plantations de 39 ans par comparaison à celles de 13 ans.
Mots clés : Chronoséquence de palmier à huile, Biomasse végétale, Faune du sol, Propriétés physico-chimiques du sol, La Mé, Côte d’Ivoire